“En effet, près de 24 % des salariés disent éprouver une détresse psychologique, tandis que 6 % souffrent de dépression et 4 % d’épuisement professionnel.“ Blanc Marie-Ève, Marchand Alain et Durand Pierre, « Genre, catégorie professionnelle, secteur économique et santé mentale en milieu de travail : les résultats de l’étude SALVEO », Canadian Journal of Public Health, mai-juin 2015.
L’anxiété de performance liée au travail se fait ressentir de plusieurs façons. Par exemple, selon un sondage effectué en 2016, 58% des personnes ne vont pas prendre complètement leurs vacances, afin de compléter quelques tâches “absolument urgentes”. Ou encore, selon un rapport de l’ordre des conseillers en ressources humaines agréées effectué en 2015, plus de 40% des Québécois restent connectés au bureau, donc joignable, durant leurs vacances. Ce n’est pas rien, et il ne faut pas prendre tout ça à la légère.
Les problèmes de santé mentale affectent plus de Canadiens que tous les autres problèmes combinés, incluant le cancer et les maladies cardiaques.
Une personne sur quatre expérimentera au cours de sa vie active un problème de santé mentale assez important pour occasionner un arrêt de travail. Non seulement ça, mais une personne sur huit sera hospitalisée pour un problème de santé mentale au moins une fois dans sa vie.
Alors, comment éviter une surcharge de travail ou du moins, prévenir l’épuisement lié au stress et à l’anxiété au travail ?
Pas de recette miracle ici, il s’agit de mieux s’organiser afin de gérer son temps efficacement. C’est une compétence essentielle qu’il faut développer pour tirer son épingle du jeu et démontrer nos capacités organisationnelles, surtout lorsqu’on aspire à un poste de gestion. Si l’on ne sait pas se gérer soi-même, que vas-t’il arriver quand on devra diriger une équipe de 10 personnes, qui eux aussi ont des délais très courts et une charge de travail grandissante ? Impossible.
Tout d’abord, il faut accepter que tout changement prend du temps à s’implanter dans une routine. La fréquence à plus ou moins long terme d’une pratique pour l’intégration d’une habitude est essentielle, d’où l’importance de persévérer. Il faut aussi débuter avec une fondation solide.
Il faut également éviter de tomber dans certains pièges de la gestion du temps.
- Les tâches satellites : On planifie une journée de 8h bien remplie, mais on oublie rapidement les tâches qui grugent du temps, comme préparer les réunions, les appels urgents, aider un collègue… En les prenant en compte dans votre horaire, vous évitez en fait de vous en mettre trop sur les épaules.
- Les imprévus : Les réunions de dernière minute, les appels prioritaires, un collègue à remplacer pour la journée… rapidement, si on ne fait pas attention, votre journée de 8h se transforme en journée de 10h. La seule façon d’éviter ce piège est de faire une étude de temps au préalable. En calculant le temps moyen qu’une tâche prend, vous pouvez ainsi planifier votre journée en incluant des imprévus et des tâches satellites.
- Le manque de planification : Aujourd’hui, on est plus en mode réactif que proactif. On reçoit des demandes de partout, et on tente d’y répondre maintenant, à l’instant ! La clé du succès lorsqu’on parle de gestion du temps, c’est de planifier à court, moyen et long terme.
- Prioriser : Une des grandes difficultés lorsque vient le temps de planifier notre horaire, c’est de prioriser les bonnes affaires. Oui, parfois il faut faire passer un mandat en premier, pour le bien de l’entreprise. En réalité, il faut savoir effectuer un triage des demandes à la façon d’un urgentologue. Et entre nous, quand un client a une “urgence”, c’est bien souvent parce qu’il y a des lacunes dans son propre échéancier.